Avec
Raquel Esteve Mora (Motoreta, clown chanteuse)
Nicolas Bernard (Georges Pétard, clown musicien)
Jacques Schneider (Laganache, acrobate sur cycle)
Valérie Dubourg (acrobate aérienne)
Raquel Esteve Mora et Nicolas Bernard poursuivent leurs aventures et leur vie de clown au quotidien, entre cabarets et récitals, créations et tournées, entraînant sur leur chemin des compagnons de route. Valérie Dubourg et Jacques Schneider sont de ceux qui invitent à poursuivre la rencontre au-delà du croisement éphémère.
L’univers de Petr Forman, merveilleux, fascinant et enchanteur comble leur imaginaire et leur curiosité. De cette mosaïque artistique naîtra “Kékidilepetilapin… ?”.
Le spectacle naitra de la rencontre et de la confrontation de deux mondes : celui des clowns Georges Pétard et Motoreta : le spectacle ; et celui de Jacques Schneider : la “réalité” (Jacques, déjà présent à l’entrée du théâtre, interpelle les passants, boit de la bière, fume. Le spectacle est commencé… mais la plupart des spectateurs ne le sait pas).
Le monde du spectacle porté par les “clowns officiels” est le monde intérieur. Le monde porté par Jacques Schneider, “clown quidam”, est le monde extérieur.
Les clowns ont pensé et préparé ce qu’ils montrent. Même s’il leur arrive des accidents, ces accidents sont des accidents de clowns … soigneusement préparés.
S’ils donnent parfois l’impression d’improviser, ils restent pourtant dans le cadre du spectacle, de la représentation, du “théâtre”.
L’irruption de Jacques Schneider sur la scène casse la théâtralité et oblige à reconstruire, avec une nouvelle règle : lui ! Les clowns sont confrontés à leur “théâtralité”. Son intrusion sur la scène du théâtre bouscule à la fois les clowns et les spectateurs qui sont en alerte. Ce qu’ils voient est imprévu, et que ce qu’ils vont voir n’arrive pas à chaque représentation. Ils se sentent privilégiés. Un nouveau spectacle s’invente : pour tenter de garder leur crédibilité aux yeux du public et un semblant de contrôle sur ce que provoquent les interventions inopinées de Jacques Schneider, Georges et Motoreta tentent une pirouette en annonçant au public que cet intrus est leur fils. C’est objectivement invraisemblable… mais théâtralement plausible. Dès lors, le spectateur s’amuse à déchiffrer ce qu’il voit sous ce nouvel angle : une famille.
Un père, une mère et leur fils.